L’ennemi n°1 des apiculteurs


Varroa (Varroa destructor) est un acarien parasite des ruches qui sévit en France et dans la quasi-totalité des pays du monde.

Tout d’abord, son mode d’action est bien connu. Les varroas se reproduisent dans le couvain operculé d’abeilles, puis se disséminent dans la colonie d’abeilles en les affaiblissant et en leur transmettant virus et maladies.

Ainsi, on estime qu’une colonie d’abeilles infestée et non traitée peut mourir dans une période de 6 mois à 2 ans.1

Également, les varroas vont se transmettre d’une ruche à une autre via les abeilles adultes (dérive, pillage) ou via l’activité humaine (transhumance, importation d’essaims,…) contribuant ainsi à la propagation du parasite entre exploitations et pays.

Varroa : l’ennemi n°1 des apiculteurs

Le pire ennemi dans la lutte contre Varroa est l’habitude.

En effet, on ne peut plus reconduire chaque année la même stratégie de lutte en espérant obtenir un résultat similaire.

Chaque année de lutte contre varroa se doit d'être différente

Chaque année est différente


La principale difficulté de la lutte contre varroa est de sans cesse s’adapter et réévaluer ses pratiques.

Non seulement l’infestation varie entre les ruches, entre les ruchers, mais également d’une année à une autre.

Avec des conditions météo et des dynamiques de population changeantes, reconduire la même stratégie n’est pas une option.

Le saviez-vous ?

Une infestation varroa de 3 % peut réduire la production de miel de 5 kg de miel par ruche en moyenne.

Et cela peut même aller jusqu’à 13 kilos.2

La lutte intégrée contre Varroa


Mettre en œuvre une lutte intégrée contre ce parasite est d’une importance majeure. Non seulement cela permet de contrôler l’infestation de la colonie traitée. Mais aussi de limiter collectivement l’impact sanitaire sur les ruchers voisins et sur le cheptel apicole en général.

Dorénavant, le principal enjeu est donc de donner l’opportunité aux prescripteurs et aux apiculteurs d’adapter leurs traitements.

Cela passe par la formation des apiculteurs, et la mise à disposition d’outils de diagnostic plus performants et pratiques.

Mais cela passe aussi par le développement d’un nombre plus élevé de traitements autorisés, efficaces et fiables. L’innocuité pour l’apiculteur, pour les abeilles et pour les produits de la ruche est primordiale.

Varroa : mettre en oeuvre une lutte intégrée
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Guide

Guide apprécié des apiculteurs résumant tous les informations à connaître sur varroa : biologie, suvi d’infestation et stratégie de traitement.


Références

1- Varroa mites and honey bee health: can Varroa explain part of the colony losses?, Yves Le Conte, Marion Ellis and Wolfgang Ritter, Apidologie 41 (3) 353-363 (2010)
DOI: http://dx.doi.org/10.1051/apido/2010017
2– Maisonnasse et al, 2014 – Etude réalisée par l’INRA (France) entre 2009 et 2012 sur 552 ruches. Moyenne de 5 kg (1 à 13 kg par an) sur une miellée de lavande.

VTP-73-FR-N02-02/22